Pour embellir un mur ou une zone murale, je peux compter sur la faïence, un carrelage mural spécifique considéré comme très décoratif. Poreux et émaillé, ce revêtement laisse libre cours à mes envies décoratives et m’offre la possibilité de personnaliser ma décoration. Si je prends soin de poser ma faïence murale convenablement, la beauté du résultat sera au rendez-vous. Dans ce tutoriel complet et détaillé, je découvre comment réaliser l’installation des carreaux de faïence sur un mur.
Le carrelage mural, un revêtement riche en avantages ?
Le carrelage est apprécié dans la sphère décorative puisqu’il présente de nombreux atouts. Ce revêtement de mur et de sol se décline en différentes variétés comme la faïence. Sa présence au sein d’un grand nombre de foyers s’explique par ses multiples avantages :
Un large choix de finitions, de coloris, de compositions et de motifs pour donner vie à ma décoration ;
Il résiste à l’humidité et aux variations de température, ce qui le rend idéal pour les pièces humides comme la salle de bain ou la cuisine ;
Il est résistant aux chocs, aux rayures, aux passages ;
Il est facile d’entretien. L’entretien du carrelage se fait à l’eau additionnée d’un détergent non abrasif et non gras. Il faut ensuite que je le rince à l’eau claire.
Il se pare de traitements pratiques comme l’anticalcaire ;
Il est imperméable.
Les produits indispensables à la pose de faïence
Il existe différents types de produits capables de préparer la pose de carrelage, notamment pour que mon nouveau carrelage faïence soit bien fixé et résiste dans le temps.
La couche primaire
J’applique ce produit à l’aide d’un rouleau ou d’une brosse avant le collage. J’utilise une couche primaire d’accrochage sur un support poreux ou sur du bois. Cette sous-couche permet de créer un film entre le support et la colle, ce qui permet d’améliorer l’adhérence des carreaux de carrelage sur le support.
La colle à carrelage
Il existe plusieurs produits de collage appropriés à toutes les situations, notamment les mortiers-colles et les adhésifs prêts à l’emploi. Ces produits ont un mode d’emploi spécifique, souvent détaillé sur l’emballage du produit. Suivant le support, je peux choisir la colle adaptée. Par exemple, la colle prête à l’emploi pour la pose de carrelage m’évite de la préparer en mortier et d’avoir un souci de dosage. Elle se présente en seau et je l’applique à la spatule directement.
L’adjuvant Je le mélange à la colle pour son adhérence et sa souplesse. L’adjuvant permet d’absorber les variations dimensionnelles du support. Pour les endroits humides, j’ajoute un adjuvant dans le produit de jointoiement de manière à renforcer l’étanchéité du joint de carrelage. Le produit de jointoiement Je l’applique avec une raclette en caoutchouc souple pour le garnissage de l’espace entre les carreaux, autrement dit, la réalisation des joints de carrelage.
Les étapes pour une pose réussie
1) La préparation de la surface Une fois que j’ai pris soin de mieux connaître la sous-couche et les différentes premières options que je peux utiliser, je m’attaque à la préparation de mon mur ou de mon plafond. Surtout, il faut éviter de négliger cette étape pour obtenir une finition durable et esthétique.
Je vérifie les surfaces à carreler et je les prépare convenablement, ce qui peut impliquer un décapage, grattage, ponçage, rebouchage, lissage et dans tous les cas, un bon nettoyage. J’égalise la surface à l’aide d’un enduit mural si le support présente des irrégularités ou des trous importants. La surface à carreler doit être bien sèche, propre, plane et stable ;
Si le support est trop poreux, j’utilise une primaire d’accrochage, que j’applique au pinceau ou au rouleau ;
Si le support est trop lisse, je fais un léger piquetage ou je griffe délicatement à la meuleuse ;
Je dois protéger le sol et les équipements (meubles de cuisine, lavabo, baignoire, sanitaires, ou autre selon le cas) des projections de colle et des produits de jointoiement avec une bâche de protection et du ruban adhésif de masquage.
2) Le traçage des repères et la pose des tasseaux La pose de carrelage mural est technique. Elle demande le savoir-faire d’un carreleur et bien souvent, il faut faire preuve de minutie afin de rester droit. Heureusement, je réalise un traçage pour me simplifier la vie avec des repères pour bien aligner ma faïence murale.
Je trace un trait horizontal A-B, à la hauteur d’un carreau posé au sol, additionné de l’épaisseur du joint (2 à 5 mm) ; J’ajuste le trait horizontal de façon à ce que les derniers carreaux soient entiers (évidemment je pense à compter l’épaisseur des joints) ;
Si le sol est en pente, je recoupe les carreaux du bas pour suivre la pente ;
Je trace un axe vertical X-Y à l’aide d’un fil à plomb dans l’angle de mur à la distance d’un carreau additionné de l’épaisseur du joint ;
Je fixe une règle au-dessous du trait horizontal. Elle me sert de support à la première rangée de carreaux posée ;
Je fixe un tasseau horizontal sous l’axe A-B, puis un tasseau vertical dans l’angle, le long de l’axe X-Y. Ces tasseaux me servent de base pour la pose de la rangée de départ.
3) La pose collée Maintenant, je prépare mon mortier colle ou j’ouvre mon pot de colle à carrelage prête à l’emploi.
J’étale la colle sur le mur par zone d’un demi-mètre carré à la fois, puis je peins avec une spatule crantée ;
Je positionne soigneusement le premier carreau le long du tasseau. Je continue la pose de la première rangée horizontale et ainsi de suite jusqu’à ce que la surface enduite de colle soit recouverte. J’appuie fortement sur les carreaux afin d’assurer une parfaite adhérence ;
Je place les croisillons pour maintenir un écart régulier entre les carreaux afin de pouvoir poser le joint de carrelage par la suite ;
J’enlève le surplus de colle entre les carreaux au fur et à mesure ;
Je vérifie la planéité de la surface carrelée ;
Si un carreau dépasse, je tapote avec un maillet de caoutchouc et une batte de bois. La batte doit reposer à cheval sur plusieurs carreaux. Je continue la pose en vérifiant l’horizontalité et la verticalité à chaque rangée ;
Je termine par la dernière rangée après avoir enlevé la règle ou le tasseau ;
Je dois retirer les croisillons avant le séchage complet de la colle.
4) Les découpes
Pour les découpes droites, j’effectue les découpes sur les carreaux du bas ou ceux des angles rentrants ;
Je termine toujours un angle sortant par carreaux entiers. J’utilise les profils de finition pour les angles sortants ;
Pour les découpes en arrondi, je pose un adhésif sur le carreau à percer pour éviter l’ébrèchement de l’émail et je perce des trous avec une mèche adaptée (carbure de tungstène) sur la périphérie de l’arrondi. J’entaille doucement avec une pince à céramique ou avec un bec de perroquet ;
Je dois limer les bords irréguliers ;
J’utilise un profilé adapté pour l’étanchéité entre le mur et la baignoire ;
Pour les découpes spéciales (lorsque la coupe à effectuer n’est pas en ligne droite), j’utilise une carrelette. La lame de section ronde me permet de couper le carreau dans tous les sens.
5) Le jointoiement Désormais, je peux laisser sécher puis procéder au jointoiement (la pose sans joint est fortement déconseillée). Je peux appliquer le produit de jointoiement 24 heures après la pose. Après avoir enlevé les excédents de colle, je répartis le produit à l’aide d’une taloche et j’étale le mélange en diagonale, jusqu’au remplissage complet des joints dans les intervalles. Puis, je peux passer une éponge humide pour enlever les dernières traces sans creuser les joints. Je laisse sécher 1 à 2 heures et je peux frotter avec un chiffon sec. Maintenant, ma faïence murale est posée et le résultat est impeccable sur mon mur !
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